Fiche Métier : Référent / Référente Digitalisation (PME)

Cette fiche métier présente le rôle, les missions et les compétences du ou de la référent(e) digitalisation, acteur central de la transformation numérique dans les PME. Un profil hybride entre stratégie, systèmes d’information et accompagnement des équipes.

1. Présentation du métier

1.1. Qu’est-ce qu’un(e) référent(e) digitalisation ?

Le ou la référent(e) digitalisation pilote la modernisation des outils et des processus numériques au sein d’une PME.
Il (elle) identifie les besoins, sélectionne les solutions (ERP, CRM, outils collaboratifs, e-signature, cloud), accompagne les équipes dans leur utilisation et veille à la sécurité des données.

C’est un poste transversal et hautement stratégique, à mi-chemin entre la direction, les services opérationnels et les prestataires externes.
Son objectif : simplifier, automatiser et fiabiliser les flux de travail grâce aux technologies adaptées à la taille et à la maturité numérique de l’entreprise.

Contrairement à un DSI de grand groupe, le référent digitalisation PME reste proche du terrain et agit comme un catalyseur de changement, en alliant vision et pragmatisme.

1.2. Descriptif du poste

Le ou la référent(e) digitalisation conçoit et déploie la stratégie numérique d’une entreprise.
Il (elle) analyse les processus internes, repère les points de friction, puis propose des solutions technologiques simples, rentables et interopérables.

Ses interventions couvrent un large spectre :

• migration vers des outils cloud (Microsoft 365, Google Workspace),
• mise en place d’un CRM ou d’un ERP,
• automatisation des flux administratifs,
• sécurisation des données et gestion des droits d’accès,
• accompagnement des utilisateurs.

Son rôle est autant technique qu’humain : il (elle) structure la digitalisation tout en fédérant les collaborateurs autour d’une culture numérique commune.

1.3. Les principales missions du poste

Les principales missions du ou de la référent(e) digitalisation sont les suivantes :

• Analyse et diagnostic numérique
  Il (elle) évalue la maturité digitale de l’entreprise, cartographie les outils existants, identifie les doublons et les manques dans les processus.

• Déploiement de solutions numériques
  Il (elle) sélectionne, teste et met en œuvre les solutions logicielles (CRM, ERP, outils collaboratifs, e-signature, GED, e-learning) adaptées aux besoins métiers.

• Accompagnement et formation des utilisateurs
  Il (elle) rédige des guides, anime des ateliers de prise en main et soutient le changement en favorisant l’adhésion des équipes.

• Pilotage des prestataires et interopérabilité
  Il (elle) coordonne les partenaires externes (SSII, intégrateurs, hébergeurs) et veille à la compatibilité des systèmes (API, SSO, flux de données).

• Sécurité, conformité et maintenance du SI
  Il (elle) supervise les sauvegardes, la gestion des accès, la conformité RGPD et les mises à jour de sécurité, souvent en lien avec un prestataire.

1.4. Type d’entreprise recrutant ce métier

Ce poste est particulièrement recherché dans les structures en croissance ou en transition numérique :

• PME industrielles et commerciales : modernisation des processus internes, ERP, GED, automatisation.
  
  
• Cabinets de conseil, formation ou services : digitalisation du parcours client et du back-office.
  
  
• ETI et associations : coordination des projets SI transverses, sensibilisation des utilisateurs.
  
  
• Start-up en phase de structuration : mise en place des fondations technologiques et sécurité du SI.
  
  
• Collectivités locales : pilotage de projets numériques internes et support à la transition digitale.

2. Compétences et formation

2.1. Compétences nécessaires

2.1.1. Compétences techniques

• Connaissance des systèmes d’information PME
  ERP, CRM, GED, messagerie collaborative, solutions cloud, automatisations (Power Automate, Zapier).

• Culture numérique et veille technologique
  Compréhension des tendances (IA, cybersécurité, SaaS, automatisation) et capacité à les traduire en solutions concrètes.

• Maîtrise de la gestion de projet numérique
  Planification, priorisation, coordination des acteurs et reporting via Excel, Power BI ou Notion.

• Bases en cybersécurité et RGPD
  Gestion des accès, sauvegardes, politique de mots de passe, conformité des traitements de données.

• Capacité à concevoir des tableaux de bord de pilotage
  Suivi des indicateurs de performance numérique (taux d’adoption, productivité, incidents, coûts).

2.1.2. Qualités personnelles

• Pédagogie et accompagnement du changement
  Faire adopter les outils, rassurer, convaincre et former les collaborateurs.

• Curiosité et agilité intellectuelle
  S’adapter rapidement à de nouveaux outils ou environnements techniques.

• Esprit d’analyse et de synthèse
  Identifier les priorités et proposer des solutions simples et efficaces.

• Rigueur et sens de la méthode
  Garantir la cohérence et la traçabilité des décisions numériques.

• Leadership bienveillant
  Fédérer sans imposer, inspirer confiance et motiver autour du projet digital.

2.2. Formation initiale et continue

2.2.1. Formation initiale

• BTS Services Informatiques aux Organisations (SIO)
  Base solide en administration, développement et support des systèmes d’information.
  
  
• Licence professionnelle Transformation Digitale ou SI pour PME
  Spécialisation sur les enjeux numériques et la conduite du changement.
  
  
• BUT Informatique ou Gestion des Organisations
  Double compétence technique et managériale.
  
  
• Master Management des Systèmes d’Information / Stratégie Digitale
  Pour piloter les projets transverses de digitalisation.

2.2.2. Formation continue

• Formation Gestion de projet numérique (Waterfall / Agile)

• Formation Power BI et Excel pour le pilotage du SI

• Formation RGPD et cybersécurité pour PME

• Formation Microsoft 365 / Google Workspace - Administration et adoption
• Formation Outils de gestion de projet

Ces parcours permettent de renforcer la crédibilité technique et d’accéder à des postes de responsable digitalisation ou DSI PME.

3. Avantages et inconvénients du métier

3.1. Les avantages

• Un rôle stratégique et transversal
  Le référent digitalisation contribue directement à la compétitivité de l’entreprise.

• Des missions variées et stimulantes
  Analyse, gestion de projet, accompagnement, formation : un quotidien dynamique.

• Impact visible et concret
  Les résultats se mesurent en gain de temps, fiabilité et satisfaction des utilisateurs.

• De fortes perspectives d’évolution
  Vers les postes de Responsable SI PME, Chef de projet digital ou DSI.

3.2. Les inconvénients

• Pression sur les délais et attentes élevées
  Les projets numériques impliquent souvent de jongler avec des contraintes fortes.

• Poste exigeant en polyvalence
  Il (elle) doit maîtriser à la fois la technique, la communication et la conduite du changement.

• Ressources limitées en PME
  Souvent seul(e) ou avec peu de moyens, il (elle) doit prioriser efficacement.

• Veille et apprentissage continus
  Les outils évoluent rapidement, nécessitant une mise à jour permanente des compétences.

4. L’exercice de la profession

Le ou la référent(e) digitalisation travaille en étroite collaboration avec la direction et les responsables de service.
Il (elle) peut être salarié(e) interne ou consultant(e) externe missionné(e) pour structurer le système d’information.

Le poste est souvent hybride : réunions de cadrage, accompagnement utilisateurs, suivi de prestataires et configuration technique légère.
Il (elle) utilise quotidiennement Excel, Power BI, outils de gestion de projet (Notion, Trello, Asana), CRM (HubSpot, Zoho, Odoo) et plateformes collaboratives.

Ce métier se prête particulièrement au télétravail partiel, tout en exigeant une présence régulière auprès des équipes.

5. FAQ : Questions les plus posées sur le métier

Q1 : Quelle différence entre un(e) référent(e) digitalisation et un(e) DSI ?

Le référent digitalisation agit sur le déploiement et la conduite du changement au quotidien, tandis que le DSI définit la stratégie globale et la gouvernance SI.

Q2 : Ce poste est-il accessible en reconversion ?

Oui, notamment pour des profils issus de l’administration, du commerce ou de la gestion ayant développé une appétence pour les outils numériques.

Q3 : Quels outils faut-il maîtriser ?

Suite Microsoft 365, Google Workspace, Power BI, CRM, outils no-code (Airtable, Notion, Zapier), logiciels de ticketing ou d’automatisation.

Q4 : Quel salaire moyen pour un(e) référent(e) digitalisation ?

Entre 38 000 € et 50 000 € brut/an, selon l’expérience et la taille de la structure.

Q5 : Quelles perspectives d’évolution ?

Vers des fonctions de Responsable digitalisation, Chef(fe) de projet SI, Consultant(e) transformation numérique, ou DSI PME.

6. Conclusion

Le ou la référent(e) digitalisation joue un rôle clé dans la réussite de la transformation numérique des PME.
Polyvalent(e), pédagogue et stratège, il (elle) assure le lien entre la direction, les utilisateurs et les technologies.

C’est un métier complet, mêlant vision stratégique et action opérationnelle, idéal pour les profils autonomes souhaitant donner un sens concret à la digitalisation au service de l’humain et de la performance.